l’ANE symbole du ROI qui vient ?

Après les animaux de la bible découvert par les jeunes
lors du camp à Lou Cachet
voici les RAMEAUX et cette singulière image de Jésus chevauchant un ânon !
vous trouverez ici la prédication des rameaux qui, une fois n’est pas coutume fait parler un âne pour nous préparer à la semaine pascale
BONNE LECTURE ET BONNE ENTREE à JERUSALEM !


Zacharie 9/9-10 ; Marc 11/1-11

Ces derniers jours nous étions à la ferme pédgogique avec un groupe de 33 enfants de tous âges….
Notre thème a été adapté au lieu : « Les animaux de la bible » Je n’avais jamais traité ce sujet de cette manière j’étais le premier surpris de certaines découvertes :
L’animal n’est pas le centre d’intérêt des auteurs bibliques qui s’intéressent avant tout à la condition de l’homme»,
Pour autant, nos amies les bêtes marquent leur territoire dès le livre de la Genèse. Dans le premier récit de la Création, Dieu crée les animaux le cinquième jour, après la végétation et avant l’arrivée de l’homme,
Mieux, Dieu bénit les animaux – mais pas les plantes.
«Mais si Dieu a une parole pour les animaux, il n’instaure pas avec eux un dialogue comme il le fait avec l’homme.»

Ce dernier, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, est un être à part. C’est cette ressemblance qui le distingue ontologiquement de l’animal.
Une mission claire lui est assignée : «Gouverner» Ge 1, 28.
Dans le deuxième récit, la logique est renversée (Genèse 2, 4). L’homme, premier créé, est placé au beau milieu d’une terre vide. Puis Dieu fait pousser les plantes, apparaître les animaux…
La Création tient à la fois du zoo et du jardin botanique, et l’homme a désormais pour mission de la cultiver. En position dominante dans le premier récit, le voilà maintenant au service de la terre. En outre, hommes et animaux sont végétariens et vivent en harmonie.

Mais après le Déluge, Dieu remet les compteurs à zéro. À leur sortie du navire, un nouveau rapport s’instaure Ge9,1-5. Si l’homme peut désormais tuer des bêtes pour les manger ou les sacrifier, il peut aussi périr sous les crocs d’un lion. «C’est notre histoire qui commence». Une histoire où l’homme, maître des animaux, se doit aussi de les protéger.
La Bible comporte plus de 150 animaux différents, Ancien et Nouveau Testaments confondus. Entre symbolisme et traditions, les écrits mentionnent de nombreux animaux, à la fois présents dans la vie courante ou au contraire bien plus rares. Mais même l’animal le plus commun possède des qualités essentielles et inspire parfois le croyant.

Ce matin j’ai donc choisi de donner la parole à un animal très présent dans le monde biblique et qui a marqué certains épisodes de notre évangile ! Il s’agit de l’âne qui va raconter les choses à sa manière !
« Mes chers amis j’ose même dire : “mes chers frères et sœurs” ! En effet, depuis la venue de Saint François d’Assise, mes congénères les animaux et moi-même sommes considérés désormais comme vos frères en création !
D’ailleurs cela avait commencé bien avant moi, souvenez-vous dans l’arche de Noé il y avait toute sortes d’oiseaux mais Noé a choisi un corbeau et puis une colombe pour être ses messagers…
Le prophète Jérémie sait que : « Même la cigogne reconnait sa saison dans le ciel ; avec l’hirondelle ou la grue et elles respectent l’échéance de leur migration, mais qu’en est-il du peuple de Dieu ? il oublie de revenir auprès de son Créateur.
Souvenez-vous du rôle de l’AGNEAU ! d’Abraham à Moïse puis d’Esaie à Jésus il est au cœur du message de Dieu alors que le lion, le tigre, l’ours on en parle si peu !
Oui mes amis les corbeaux, les colombes les agneaux les serpents et les passereaux, mais aussi les fourmis, les abeilles et surtout les ânes qui servent souvent d’exemple dans la bible ne sont pas les animaux les plus glorieux …
Mais ils sont bien là et ils tiennent un rôle essentiel dans la bible !
Moi-même et mes frères les ânes n’avons pas bonne presse parmi vos contemporains : on nous affuble de tous les défauts possibles ; notre nom est utilisé pour critiquer, ou ridiculiser les gens : “Braire comme un âne”, “Etre têtu comme un baudet”, …
Mais savez-vous qu’à une certaine époque j’ai joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité ? Non, probablement l’avez-vous oublié, car les générations d’humains se sont empressées d’oublier mon rôle, pour mettre l’accent sur ce qui est plus intellectuel, plus remarquable, pour mettre en évidence le rôle tenu par les humains…
Je vais vous l’expliquer ; déjà le livre des juges raconte que l’ânesse de Baalam a sauvé le prophète en lui disant de ne pas continuer son chemin. C’est un collègue qui a porté Marie jusqu’à Bethlehem et qui ensuite l’a aidé dans leur fuite !
Et l’histoire qui nous concerne aujourd’hui est celle qui s’est passée le lendemain du sabbat (pour vous, c’est un dimanche, je crois !) ; j’étais tranquillement attaché devant ma maison, à Béthanie, dans la rue, quand je vis venir vers moi deux hommes, c’étaient probablement des pêcheurs, avec leur baluchon sur le dos ! Ils s’approchent de moi, délient ma longe et m’emmènent avec eux ! Mes maîtres me laissent partir parce qu’apparemment « le Seigneur en a besoin » ?
Ces hommes m’ont emmené auprès de leur “maître”, et là ils ont commencé à m’habiller, Ils ont mis des vêtements sur mon dos et ma croupe, et un homme s’est assis sur moi ! J’ai supposé que c’était leur “Seigneur” : un homme simple, bon, calme, qui ne criait pas, ne s’énervait pas, ne donnait pas d’ordres ni de coups pour me faire avancer.
Ensuite, la foule qui l’accompagnait sur la route vers Jérusalem a commencé à déposer des vêtements, des branchages par terre, il y en avait partout, devant et derrière nous ! Et ils criaient tous : “Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Un vrai cortège royal, on aurait dit une intronisation !
Quelle fête, sur la route vers Jérusalem !
J’ai réalisé que celui qui s’était assis sur moi, était un homme vraiment spécial ; c’était le Messie annoncé par les prophètes, le Roi qui allait venir libérer la Palestine de l’oppression des Romains !
A entendre les gens dans la foule, l’homme que je portais en était capable, il avait déjà fait tellement de miracles !
Mais Un roi militaire, çà n’entre pas en ville sur un âne, encore moins sur un ânon ! Il lui faut un cheval guerrier, c’est puissant, c’est rapide, c’est impressionnant !
Oui, on m’a dit que les prophètes ont toujours été hostiles aux chevaux tous ont critiqué le cheval, car celui-ci était symbole de volonté de puissance, d’arrogance, il était surtout symbole de guerre et d’affrontements !
Le roi David lui-même n’a pas utilisé de chevaux, mais uniquement des mules et des ânes ! Donc, un roi qui entre en ville sur une mule, ce ne sera sûrement pas un roi guerrier…
Pourquoi les gens dans la foule n’ont-ils pas fait ce rapprochement ?
Vous savez, ce matin-là, j’ai pensé à la prophétie de Zacharie : “Voici ton roi, il vient à toi ; il est juste et victorieux, il est monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse” (9/9). Ce Roi, que nous annonce Zacharie est un roi humble, un serviteur qui va inaugurer une ère nouvelle ! Puisque c’est cela que Zacharie annonçait, qu’est-ce qu’ils sont donc en train de faire, tous ces gens en route vers Jérusalem ?
Ils sont occupés à introniser un Roi qui ne veut pas être roi à leur manière !
Ils lui crient “Hosanna”, attendent un salut à la manière humaine, et guerrière ; et lui, Il vient leur annoncer l’accomplissement des promesses que Dieu a faites par les prophètes, Quel gros malentendu !
Je n’ai pas senti de réelle adhésion de mon cavalier avec les cris de la foule !
Et ce qu’on oublie généralement de raconter, ce à quoi on ne fait pas très attention, c’est que, dans cette folie collective, l’homme que je portais n’a même pas ouvert la bouche : il est resté silencieux !
Le cortège est arrivé jusqu’à l’entrée de Jérusalem, mais la foule n’y a pas pénétré ! l’homme est entré dans la ville, toujours silencieux, mais il n’y est pas resté très longtemps”. Il est revenu chez moi, à Béthanie (la « maison du pauvre ») et là, la foule avait disparu
Les gens avaient vite compris que cet homme-là ne prendrait pas les armes pour chasser les Romains, comme eux le voulaient ; alors la rupture s’est accélérée ils ont refusé, ils « l’ » ont refusé. Il a été trahi puis traduit devant un tribunal, et finalement crucifié ! Quelle fin atroce !
Je savais bien qu’il était spécial, Un homme qui choisit un âne pour monter à la capitale n’est certainement pas n’importe qui ! je sais très bien qu’un homme qui a pu résister à une telle pression humaine, qui ne s’est pas laissé tenter par le pouvoir facile sur une foule et l’ascendant qu’il avait sur elle, un homme qui s’est laissé faire, malmener comme un agneau que l’on mène à la boucherie, celui-là n’est pas un gourou ou un profiteur IL EST VRAI ! peut-être vraiment le fils de Dieu !
C’était donc bien le Messie que je portais pour aller à Jérusalem
vous voyez que j’ai joué un rôle important dans l’histoire de l’humanité !
Allez-vous donc arrêter de critiquer les ânes ?
Dans la même foulée, si vous adoptiez le regard de Jésus sur les choses et les gens ? Peut-être que bien des choses changeraient… A bientôt

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *