* Nota : c’est pour des questions de commodités, que l’on met un pupitre aujourd’hui, à côté de la table, pour lire, ou précher mais ce n’est pas la tradition de la Réforme. Sauf, par souci de rapprocher le prédicateur de l’assemblée. On ne parle pas d’officiant ou le célébrant comme dans d’autres familles chrétiennes.
Autrefois, il y avait aussi sur le mur, les dix commandements, ou un résumé de la loi… ou “Dieu est amour”… ou une Parole des Ecritures.
Quand un non protestant assiste à un culte (bienvenu à lui) …
ce qui l’étonne souvent c’est la longueur de la prédication. La prédication a pour but d’actualiser un texte de la bible qui peut alors devenir “parole de Dieu” pour chacun ici et maintenant.
Pour un catholique le centre de la messe c’est… l’eucharistie, pour un protestant c’est la Parole.
Le culte se compose :
une partie liturgique d’ouverture… C’est la préparation à l’écoute de la Parole…
L’accueil de Dieu et de la communauté,ouvre un temps de dialogue avec Dieu
Notre prière de repentance où nous nous plaçons avec humilité devant Dieu,
puis vient le moment central : après une prière de demande d’inspiration, la lectures de la Bible (généralement un texte AT, un texte “Epître”, un texte “Evangile”(l’assemblée ne se lève pas à la lecture de l’évangile car toute la bible peut être sans différence, Parole de Dieu pour l’assemblée). Le prédicateur choisit un des textes et essaye de lui trouver sens : c’est la prédication.
enfin, une partie liturgique conclut le culte :
La confession de foi (symboliquement, l’assemblée répond à l’appel de Dieu entendu dans la prédication),
l’offrande, fait partie intégrante du culte. C’est une manière symbolique de montrer notre engagement après l’écoute de la Parole. Cette offrande symbolique ne remplace pas “le don”, souvent régulier du membre d’Eglise, qui permet de subvenir à la vie de l’Eglise et à ses actions.
La prière d’intercession et Notre père : l’assemblée se tourne ainsi vers les autres, le monde qui l’entoure… elle n’est pas nourrie spirituellement seulement pour elle-même mais pour rendre en solidarité avec tous les hommes et femmes de bonne volonté.
et enfin, la bénédiction finale (bénédiction veut dire “parole de bien”… au nom du Seigneur, le prédicateur ou la personne qui préside le culte, demande donc à Dieu de bonnes choses pour accompagner chacun qui retourne à ses affaires…
Le chant de l’assemblée, abondant, fait partie de ces temps liturgiques et des temps musicaux sont là pour donner le temps de la méditation.
La sainte cène n’est pas systématique, en fait, elle est vécue généralement une fois par mois, et les jours de fêtes chrétiennes. Elle n’est pas le centre du culte mais une expression de cette communion entre le Christ (qui seul, accueille à sa table) et l’assemblée.
Nota : à ce repas du seigneur, l’Eglise luthéro-réformée offre l’hospitalité à Tous, quel que soit son origine confessionnel. Il suffit de reconnaître la présence du Seigneur dans la communauté rassemblée… le partage du pain et du vin sont alors le signe de cette présence réelle, par l’Esprit, du Christ vivant au milieu de cette communauté.
C’est bien la Parole (Ecriture lue et la prédication ensemble) qui est le centre du culte ou du moins l’écoute de la Parole de Dieu en tant que bible ET prédication. Le protestant vient au culte pour prier ET pour recevoir une Parole qui l’encourage, le relève, le soutienne dans sa vie personnelle, son engagement envers ses proches ou dans la société… il vient chercher ce qui vivifiera, incarnera sa foi dans son quotidien à travers une Parole du Seigneur qui l’inspirera.
Il ne vient pas chercher le Christ (comme un catholique lors de la messe) il introduirait plutôt le Christ avec lui comme nous l’avons déjà exprimé (“là où deux ou trois sont assemblés en mon nom je suis au milieu d’eux”… )
Lorsqu’il entre dans une église catholique, un protestant est d’abord étonné par la présence imposante de l’autel, la place plus humble de la chair, sur le côté… ou un pupitre, comme dans nos temples actuels. La bible est généralement tournée vers le célébrant. Un crucifie est également bien visible… il montre l’importance du sacrifice du Christ.
Sans polémiquer, ce qui peut troubler un protestant est aussi, très souvent la place imposante, centrale même, de la représentation de la mère de Jésus… Jésus, est, quant à lui, le plus souvent représenté au stade de bébé dans les bras de sa mère. On le voit aussi dans les ornementations, sculpture ou autre. Peut-être est-ce une façon d’exprimer la souffrance d’une mère devant le sacrifice de son fils. Et puis il y a une représentation du saint particulier, le “patron” de l’église, qui “protège” l’église ou la communauté villageoise qui s’y attache.
Ce qui étonne aussi, c’est le chemin de croix autour de la nef et les vitraux qui avaient vocation pédagogique pour instruire le croyant analphabète. Dans la tradition luthérienne l’incônographie est également très présente (notamment en Allemagne berceau du protestantisme). En France le dépouillement des lieux de culte, sous l’inflluence de Calvin, ne nous y a pas habitué.
Ainsi, dans une église catholique, tout semble converger vers l’aboutissement liturgique dramatique du sacrifice du Christ : l’eucharistie. C’est donc également un accueil de la Parole, mais de la Parole faite chair : le Christ…
La lecture semble être généralement réservé au prêtre. Une phrase liturgique introduit ce moment fort… l’assemblée se lève pour entendre cette Parole d’évangile… du coup les autres textes de la bible semblent secondaires. On reste assis poru les écouter. ils semblent n’avoir comme objet que d’éclairer le texte “sacré” de l’évangile…
D’une certaine manière ce texte de l’évangile nous semble sacralisé par rapport au reste des Ecritures.
Et l’on comprend mieux l’expression « accueil de l’évangile »… comme on « accueille » le Christ dans l’eucharistie…
Peut-être est-ce, pour le catholique, un développement liturgique logique vers la messe : rejoindre le Christ Jésus, en sa Parole, avant de le rejoindre en son eucharistie. D’ailleurs le catholique parle de “liturgie de la Parole” comme d’une étape vers le point culminant de la messe…
Pour les réformateurs comme pour l’ensemble des protestants aujourd’hui le sacrement est une manifestation particulière de l’événement de la Parole, une Parole actualisée, et visible. L’événement sacramentel est composé de la Parole et des éléments signes )- mais c’est la Parole qui a l’importance décisive, l’élément le signe est lié à la Parole, pour être plus compréhensible.
ce n’est pas juste de dire, l’Eglises de la Réforme sont les Eglises de la Parole, et les Eglises catholiques Eglises du sacrement. aucune confession chrétienne accepterait que l’on oppose Parole et sacrement mais seulement d’un côté ou de l’autre on place des accents différents et on établit une hiérarchie différente entre eux, chez les protestants la Parole est première, et le sacrement lui est subordonné. la Parole au sens strict est nécessair au salut. Pour les réformateurs, la Parole est le signe le plus grand même avant le baptême et la sainte cène. Les sacrements sans Parole, ne sont rien.
la foi seule est la réponse à la Parole, le sacrement fortifie et soutien la foi, mais seule la foi reçoit le sacrement.
Joël Baumann, pasteur – extrait de son intervention lors d’une retraite spirituelle d’une paroisse catholique à Marseille 2008
II Timothée 3. 16
Toute Ecriture est inspirée de Dieu, utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dasn la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre
Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus Christ qui doit juger les vivant et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, préche la parole inspire en toute occasion favorable ou non reprends censure exhorte avec toute douceur et en instruisant… »
Siège de l’EGLISE PROTESTANTE
de la REUNION
123 allée des Saphirs
97400 SAINT DENIS
– Contact –
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-analytics | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies de la catégorie « Analytics ». |
cookielawinfo-checkbox-functional | 11 months | Le cookie est défini par le consentement aux cookies du RGPD pour enregistrer le consentement de l'utilisateur pour les cookies de la catégorie « Fonctionnel ». |
cookielawinfo-checkbox-necessary | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Les cookies sont utilisés pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies dans la catégorie « Nécessaire ». |
cookielawinfo-checkbox-others | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies de la catégorie "Autre". |
cookielawinfo-checkbox-performance | 11 months | Ce cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent. Le cookie est utilisé pour stocker le consentement de l'utilisateur pour les cookies de la catégorie « Performance ». |
viewed_cookie_policy | 11 months | Le cookie est défini par le plugin GDPR Cookie Consent et est utilisé pour stocker si l'utilisateur a consenti ou non à l'utilisation de cookies. Il ne stocke aucune donnée personnelle. |