Baptême, mariage, obsèques… comment se vivent les actes pastoraux dans la tradition luthéro-réformée de l’Eglise protestante de La Réunion?
Le geste du baptême est étroitement associé à l’entrée dans la communauté des chrétiens.
Le point essentiel qui fait de nous des enfants de Dieu, c’est la grâce de Dieu, c’est-à-dire le fait que Dieu nous considère a priori, sans condition, comme son enfant bien-aimé.
Le baptême est un geste qui annonce cette grâce, dans l’espérance que la personne répondra un jour à cette grâce par la foi. Lors du baptême, un peu d’eau est déposée sur la tête du baptisé, accompagnée d’une parole de bénédiction.
L’eau est comme la pluie bienfaisante qui fait germer la vie, comme la source que trouve celui qui est dans le désert.
Le baptême par immersion – le baptisé est entièrement plongé dans l’eau comme cela se faisait aux premiers siècles – est aussi également accepté dans notre Eglise, particulièrement sur demande d’adultes voulant vivre ce geste symbolique initial : entrer dans l’eau qui renouvelle, et en sortir “nouveau” !
Dans notre église, nous baptisons les bébés en signe de la grâce de Dieu pour nous qui vient avant même que nous le comprenions. Ce sera à chacun ensuite d’y répondre.
Quand un adulte demande le baptême – après entretien avec le pasteur – il est d’abord baptisé, puis il confirme sa foi. Un catéchisme pour adulte peut être proposé pour préparer ce baptême qui est toujours l’objet d’une fête particulière.
Le baptisé est alors appelé à continuer à se tourner vers Dieu avec régularité. Il est alors membre de l’Eglise, ce qui l’appelle à y avoir une place active, et à participer à la communion (sainte cène).
Le baptême est donné une fois pour toute, puisqu’il est le signe de l’amour de Dieu (que rien ne peut diminuer), et c’est le signe de l’entrée dans la famille des chrétiens (place qui restera toujours prête). Mais l’autre sacrement, la “Communion à la sainte-Cène”, peut être renouvelé régulièrement, comme notre foi a sans cesse besoin d’être approfondie. Si elle a été baptisée enfant, toute personne adulte peut demander confirmation de ce baptême au cours d’un culte.
Un accord doctrinal a été réalisé avec l’Eglise catholique. Le baptême est reconnu, réciproquement, par les deux familles chrétiennes.
Pourquoi le baptême d’un enfant?
Il est fait au cours d’un culte, soit au cours du culte du dimanche, soit au cours d’un culte organisé spécialement autour de cet événement mais obligatoirement en présence de la Communauté chrétienne qui l’entoure et l’accueille.
Le baptême est pour nous un signe privilégié de la grâce de Dieu, de la bienveillance que Dieu a, en particulier, pour cet être humain qui est baptisé. Cet amour inconditionnel de Dieu pour l’être humain est particulièrement manifeste dans le baptême d’un tout petit qui n’est pas encore en mesure de répondre explicitement à cet amour. Plus tard, s’il le désire, il pourra manifester sa réponse à l’amour de Dieu en professant sa foi.
Pour préparer cet événement, vous pouvez prendre contact avec le pasteur suffisamment tôt avant la date envisagée.
Le baptême ou la profession de foi d’un adulte
Il comporte le signe de la grâce de Dieu, et la réponse de la foi personnelle qui est manifestée à cette occasion.
Un adulte qui aurait été baptisé enfant peut manifester son désir de vivre de la grâce de Dieu en professant sa foi publiquement, c’est à dire en confirmant son baptême.
Avant de recevoir le baptème, ou de professer publiquement sa foi, l’adulte est invité à faire avec le pasteur un travail personnalisé de catéchèse pour que son engagement puisse être en connaissance de cause.
Le mariage protestant n’est pas un sacrement (les protestants ne reconnaissent comme sacrements que les gestes ordonnés par le Christ lui-même: baptême et sainte-cène).
Pour un “mariage” protestant, On parle de demande de bénédiction à l’occasion du mariage civile.
Pour les protestants, la cérémonie au temple est “une demande de bénédiction à l’occasion d’un mariage”. Le mariage étant un acte civile à la Mairie, les époux désirent associer Dieu et leur communauté ecclésiale à ce bel évènement. Vivre cette célébration dans un temple, symbolise justement la communion avec l’Eglise… c’est là que la communauté écclesiale se retrouve régulièrement pour le culte.
Le mariage chrétien comprend plusieurs dimensions qui se complètent:
Avec la cérémonie religieuse, les époux témoignent de leur confiance réciproque en s’engageant, ils sont des signes de foi mutuelle et désirent exprimer leur foi en Dieu qui les accompagne. Ils expriment, devant parents et amis, comment ils veulent vivre leur union. Leurs engagements parlent donc de vérité, d’attachement, d’amour et de fidélité.
On parle du fond, de la foi et de l’idéal évangélique qui est partagé par les époux, et le pasteur, de son côté donne la Parole au couple. Puis il demande pour le couple la bénédiction de Dieu. Car se marier dans un temple, c’est aussi affirmer que l’on veut faire cette route familiale avec la présence de Dieu et l’aide de l’Evangile aussi pour la famille qui naît ou qui se fortifie autour de lui.
Remarque : la Loi française impose que la cérémonie religieuse ne puise être faite qu’après la cérémonie civile (jamais avant ou sans cérémonie civile, sous peine de poursuites pénales).
La cérémonie
La cérémonie se passe normalement au temple avec le pasteur.
La cérémonie est préparée soigneusement avec le pasteur pour que puisse s’y exprimer les convictions des futurs époux mais aussi les recommandations spirituelles et le cadre d’un mariage chrétien.
Il faut aussi mettre au point le déroulement de la célébration.
Elle dure environs une heure et se déroule à peu près comme dans toutes les confessions chrétiennes, avec comme dans tout culte protestant, une certaine simplicité et un accent porté sur le contenu du message qui est dit lors de la prédication
Les cérémonies oecuméniques ou interreligieuses
Aujourd’hui, en métropole en tout cas, 9 protestants sur 10 épousent un ou une catholique, les cérémonies oecuméniques sont donc habituelles. On parle aussi de mariages “mixtes”
voir le témoignage de couples dans Réforme :
La cérémonie peut être présidée par le pasteur, au temple, seul ou avec un prêtre invité, avec un accueil explicite de la dimension catholique de la tradition de l’un des conjoints. Le prêtre peut, dans ce cas, participer au moment liturgique. Le mariage est consigné dans le registre des mariages de l’église accueillante. Cette cérémonie n’est pourtant pas reconnue officiellement par les autorités de l’Eglise catholique romaine.
La cérémonie peut aussi être menée conjointement par un pasteur et un prêtre, dans une église catholique, après signature d’un acte, elle est alors reconnue par l’Eglise catholique moyennant certaines “dispenses” .
Lors de la cérémonie, prêtre et pasteur se partagent les différents moments pour que la cérémonie soit bien équilibrée et qu’un véritable esprit de fraternité soit perceptible.
Il est préférable alors qu’il n’y ait pas d’eucharistie, puisque le Vatican interdit aux protestants d’y participer…
Il existe plusieurs “déclarations d’intentions” reconnues par les évéchés qui ne demandent normalement (et heureusement) plus au conjoint catholique “de promettre de faire son possible pour que tous les enfants soient baptisés et éduqués dans l’église catholique”. Heureusement, car selon notre expérience, les rares fois où un prêtre a essayé d’imposer ce genre d’engagements d’un autre temps, les fiancés ont pris cela extrêmement mal, et nous avons eu bien de la peine à leur faire accepter, ensuite, malgré tout, qu’un officiant catholique participe à la cérémonie !
Les liturgies catholique et protestante sont très proches.
On retient en général le déroulement liturgique du lieu où se passera la cérémonie.
Il peut arriver que l’un des deux futurs époux soit plus ou moins athée tant qu’il n’est pas hostile à la foi chrétienne et qu’il ne s’oppose pas à ce que l’on parle de Dieu dans sa future famille, il n’y a pas de problème. Il sera fait attention que sa conviction soit respectée lors de la cérémonie.
Le cas d’un couple protestant – juif ou musulman n’est pas non plus un problème pour les protestants. Tout dépend donc du degré de tolérance ou de rigidité de l’autre communauté représentée..
Pour la préparation.
Il faut prendre contact avec le pasteur ou un responsable de l’Eglise (voir leurs coordonnées page “contact”) au minimum 3 mois à l’avance, et si possible plus tôt pour être sûr de la date, de l’heure et du lieu.
Des entretiens sont alors programmés ensemble. Ils visent à saisir ensemble l’enjeu d’une telle demande, à partager les valeurs qui sous-tendent cette demande et la place de Dieu de Jésus-Christ dans cette démarche. Ensuite seulement ces entretiens pourront aider à préparer concrètement le déroulement de la cérémonie pour qu’elle soit dans le ton de ce que souhaitent les futurs époux mais aussi le pasteur selon les exigences des évangiles. Le partage permettra enfin de déterminer quel sera le sens de la prédication.
Quelques remarques pour finir
Le remariage en cas de divorce
Pour les protestants un divorce est bien sur un signe d’échec. C’est toujours une épreuve à surmonter soit pour l’un des conjoints, soit pour les enfants. Mais l’échec est humain. Si la situation devient impossible le divorce peut s’avérer inévitable. Un remariage peut, dans certains cas, être une “grâce” une résilience, un moyen de dépasser l’échec et un désir de construire à nouveau.
Les protestants luthéro-réformés acceptent donc, dans le cadre d’une démarche sérieuse et responsable, de préparer avec le couple, et présider ensuite, une demande de bénédiction pour un couple où l’un des deux serait divorcé.
Dans tous les cas, il est indispensable que les deux futurs époux participent aux discussions avec le pasteur pour que chacun puisse se reconnaître dans la cérémonie.
Please wait while flipbook is loading. For more related info, FAQs and issues please refer to DearFlip WordPress Flipbook Plugin Help documentation.
Siège de l’EGLISE PROTESTANTE
de la REUNION
123 allée des Saphirs
97400 SAINT DENIS
– Contact –
Cookie | Durée | Description |
---|---|---|
cookielawinfo-checkbox-analytics | 11 months | This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookie is used to store the user consent for the cookies in the category "Analytics". |
cookielawinfo-checkbox-functional | 11 months | The cookie is set by GDPR cookie consent to record the user consent for the cookies in the category "Functional". |
cookielawinfo-checkbox-necessary | 11 months | This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookies is used to store the user consent for the cookies in the category "Necessary". |
cookielawinfo-checkbox-others | 11 months | This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookie is used to store the user consent for the cookies in the category "Other. |
cookielawinfo-checkbox-performance | 11 months | This cookie is set by GDPR Cookie Consent plugin. The cookie is used to store the user consent for the cookies in the category "Performance". |
viewed_cookie_policy | 11 months | The cookie is set by the GDPR Cookie Consent plugin and is used to store whether or not user has consented to the use of cookies. It does not store any personal data. |