Carême 2018
Chaque dimanche sur France Culture du 18 février au 25 mars 2018, de 16h00 à 16h30, les conférences de Carême seront assurées par Laurent Schlumberger Pasteur de l’Église Protestante Unie de France sur le thème :
« Du zapping à la rencontre »
Mobilités contemporaines et mobile de Dieu
Des migrations aux pratiques sportives,
de l’accélération sociale aux brassages culturels,
ou de la flambée des burn-out à l’engouement pour les «nouveaux départs»,
pourquoi les mobilités deviennent-elles porteuses de tant de promesses
et de tant de déstresses ?
Avec Laurent Schlumberger,
nous explorerons ce trait de notre époque à la lumière de la Bible.
Les Écritures bibliques sont elles-mêmes traversées de mobilités.
Et, à l’opposé de l’image d’une divinité siégeant dans son immuable majesté, elles témoignent d’un Dieu mobile, tout entier mû par le désir de rencontrer.
4 mars MOBILITÉS DANS LA CULTURE ET SES ECARTS
Avec Philippe et l’eunuque éthiopien, et toute la Bible comme phénomène
interculturel
11 mars MOBILITES DANS L’EXISTENCE ET SES POTENTIALITES
Avec les prophètes, les rois et les disciples appelés, le peuple saint en marche
18 mars LE DIEU MOBILE
Au buisson ardent et à l’Horeb, à Jérusalem et en Chaldée, de l’Égypte à Golgotha, sur la terre comme au ciel
25 mars LE MOBILE DE DIEU
Avec la parabole sans doute la plus scandaleuse de JésusLe Carême
Ce terme très utilisé dans le langage courant est étymologiquement affilié au mot Quadragésime (quadragésima en latin) qui signifie littéralement quarantième. Ainsi, le Carême désigne la période de quarante jours précédant Pâques durant laquelle le croyant est invité à méditer sur sa propre vie en ayant à l’esprit le cheminement du Christ jusqu’à la Croix. Cette démarche spirituelle a notamment pour but de raviver la foi et de sortir le Chrétien de son inertie, de son endormissement en le poussant à abandonner sa routine quotidienne.
LES PROTESTANTS et le CAREME !
D’un point de vue historique, l’Eglise primitive organisait ce temps autour de la préparation au baptême des catéchumènes qui était célébré la nuit de Pâques.
A partir du IVe siècle le temps de Carême devient de plus en plus consacré à la pénitence et au renouvellement de toute la communauté croyante par la pratique du jeûne et de l’abstinence de certaines viandes.
L’Eglise orthodoxe a opté pour une application radicale de la pratique pénitentielle qui est encore aujourd’hui très stricte. Le catholicisme a à l’inverse peu à peu assoupli ses exigences en ne recommandant plus que le jeûne le mercredi des Cendres (premier jour de Carême) et le Vendredi Saint, ainsi que l’abstinence de viande tous les vendredi.
La Réforme n’a en rien contesté l’importance du Carême pour la spiritualité, mais elle n’impose pas la pratique de la pénitence. Il faut cependant relever que le luthéranisme a continué d’insister sur l’importance de la remise en question et du recueillement de sorte qu’une maigre forme de pratique pénitentielle a été maintenue (abstention de viande le Vendredi Saint et pendant longtemps interdiction de célébrer des mariages qui sont propices à la fête et au repas copieux).
Mais d’une manière générale le protestantisme est beaucoup moins directif que les autres confessions. Il part du principe que chacun est libre de vivre ce temps de préparation de Pâques selon ses convictions car aucune consigne particulière n’a été laissée par les Apôtres.
Actuellement, les Eglises de la Réforme ont malgré tout la volonté de marquer ce temps de Carême par l’organisation de nombreuses actions incitant le croyant à aller vers les autres (sous formes de don ou d’action humanitaire par exemple).
Astrid VOGLER
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