Il n’est pas rare d’entendre chez nos contemporains l’expression de la peur d’un présent dégradé par rapport au passé. Expression qui se dit “plus rien n’est comme avant”, “on ne voyait pas ça avant”, “tout part de travers”, etc. Si cette peur du présent et cette tendance à embellir le passé n’ont probablement rien d’original ni de nouveau, la question peut se poser de savoir si notre monde, qui indiscutablement a changé, est aujourd’hui plus exposé à la précarité et à la fragilité qu’avant.