ALBERT EST PARTI (suite)

PLUSIEURS JOURNEES DE VEILLE ET DE PRIERE POUR ACCOMPAGNER ALBERT AVANT QU’IL NE REJOIGNE LE CAVEAU FAMILIAL DE SON VILLAGE NATAL à MADAGASCAR


Voici quelques textes qui ont été partagés lors de ces rencontres de veille et particulièrement lors du “CULTE D’ACTION DE GRACE” Célébration qui a eu lieu le dimanche 8 mai en l’Eglise catholique de Terre-Sainte !
Merci à la communauté des soeurs et au prêtre le père ISAIE de la communauté catholique qui nous a ouvert les portes très largement et fraternellement !
Vous trouverez aussi quelques photos pour illustrer utilement ces temps difficiles mais riches en rencontres et en encouragement spirituels….

PSAUME 23
1Psaume. De David.

Le SEIGNEUR est mon berger :
je ne manquerai de rien.
Il me fait coucher dans de verts pâturages,
il me dirige vers des eaux paisibles.
Il restaure ma vie, il me conduit sur les sentiers de la justice,
à cause de son nom.
Même si je marche dans la vallée
de l’ombre de mort, je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort.
Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires ;
tu oins ma tête d’huile, ma coupe déborde.
Oui, le bonheur et la fidélité m’accompagneront tous les jours de ma vie,
et je reviendrai à la maison du SEIGNEUR pour la longueur des jours.

1 Corinthiens 13
Je peux parler les langues des hommes et des anges.
Mais si je n’aime pas les autres, je suis seulement une cloche qui sonne, une cymbale bruyante.Je peux avoir le don de parler au nom de Dieu, je peux comprendre tous les mystères et posséder toute la connaissance. Je peux avoir une foi assez grande pour déplacer les montagnes.
Mais si je n’aime pas les autres, je ne suis rien !
Je peux distribuer toutes mes richesses à ceux qui ont faim, je peux livrer mon corps au feu.
Mais si je n’aime pas les autres, je n’y gagne rien !

L’amour est patient, l’amour rend service.
Il n’est pas jaloux, il ne se vante pas, il ne se gonfle pas d’orgueil. 5L’amour ne cherche pas son intérêt, il ne se met pas en colère, il ne se souvient pas du mal. 6Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité.
L’amour excuse tout, il croit tout, il supporte tout.
L’amour ne disparaît jamais.
Les paroles dites au nom de Dieu s’arrêteront, le don de parler en langues inconnues disparaîtra, la connaissance finira.10Mais quand tout deviendra parfait,
ce qui n’est pas complet disparaîtra.

Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant. Maintenant, je suis un homme et je n’agis plus comme un enfant.
À présent, nous ne voyons pas les choses clairement,
mais plus tard, nous verrons face à face.
Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour. Mais la plus grande des trois, c’est l’amour.

La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l’a toujours été,
sans emphase d’aucune sorte,
sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.
Henry Scott-Holland

MESSAGE du Pasteur BOSSERT

1 Cor 12/13

Frères et sœurs chrétiens, au sujet des dons de l’Esprit Saint,
Oui, il y a des dons différents, mais c’est le même Esprit qui les donne.
Il y a des façons de servir différentes, mais on sert le même Seigneur.
Utilisons une parabole. Le corps forme un tout, et pourtant, il a plusieurs parties.
Malgré leur nombre, toutes les parties du corps ne forment qu’un seul corps.
Nous avons tous bu à la source de cet unique Esprit.
En effet, le corps n’a pas qu’une seule partie, il en a plusieurs. 15Le pied peut dire : « Moi, je ne suis pas une main, donc, je ne fais pas partie du corps. » Pourtant, il fait quand même partie du corps….. 1L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi ! » Et la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ! » Au contraire, même les parties du corps qui semblent les plus faibles sont nécessaires. Et les parties que nous jugeons les moins respectables, nous les respectons davantage. Si une partie du corps souffre, toutes les autres parties souffrent avec elle. Si une partie est à l’honneur, toutes les autres partagent sa joie. Vous, vous êtes le corps du Christ, et chacun de vous est une partie de ce corps. Mais maintenant, je vais vous montrer un chemin meilleur que les autres.
« une voie infiniment supérieure » dira la traduction œcuménique !

Lorsqu’ALBERT m’a emmené la première fois dans son village au Nord de Tana j’étais très heureux de découvrir cette partie de lui-même qui avait tant de prix à ses yeux ! Et j’étais heureux de découvrir quelque chose qui ressemblait au village du fin fond de l’Alsace dans lequel j’avais grandi. Ce jour là j’ai compris que nous allons nous entendre et que je comprendrai mieux ce drôle de bonhomme pétillant de vitalité d’énergie et d’intelligence….
Et pourtant lorsqu’il a grandi là-bas et qu’il a commencé à fréquenter les gens de la ville il a découvert ce que c’était le mépris et l’humiliation du pauvre paysan ? Le système des castes qui fait encore des ravages ici à la Réunion sous des formes d’une subtilité et d’une hypocrisie quasiment démoniaque.
Il a découvert cela de bien des manières lorsque lui le petit malgache débarque en France, pardon en Bretagne ! Il y subit les regards des racistes et le mépris des lâches de ceux qui n’osaient pas dépasser la couleur de la peau et de l’aspect extérieur pour découvrir une qualité d’humanité hors pair !
Mais rien que pour cela, je suis fier de mon pays parce que dans ce pays des gens comme Albert et comme bien d’autres (n’est ce pas Daniel ?) ont pu vivre, y rester et y travailler, ils ont pu y apporter ce plus d’humanité qui déjà commençait à manquer !
Et qui aujourd’hui fait de plus en plus défaut jusqu’à risquer de disparaître si nous continuons sur le chemin sur lequel nous sommes embarqués avec cet esprit suicidaire de fermeture sur soi …
Il y a quelque chose de surréaliste à vous voir tous réunis ici aujourd’hui !
Les chrétiens protestants, EPR, FJKM, FPVM et FPMA , catholiques, évangéliques ou pentecôtistes, les profs et les agents de service, les proviseurs et les infirmières, les jeunes et les retraités, Malgaches ; Merina et les côtiers, les Zoreilles et les créoles les vendeurs du marché les bricoleurs et les chefs d’entreprises …
Il faut être sacrément fort pour arriver à réunir tout ce monde côte à côte.

Je pense à cette image du corps humain que l’apôtre Paul a exposé dans sa première lettre aux corinthiens au chapitre 12 et que je viens de vous lire : Ce corps, image de l’Eglise qui peut aussi être image de notre humanité, transposable facilement à l’échelle de notre diversité humaine pour donner sens aux croyants et aussi à ceux d’entre nous qui ne le sont pas
-Je pense à ces membres à ces parties considérées comme inutiles comme non honorables, je pense aux remarques de quelques jeunes imbéciles lorsqu’ils voient arriver le paysan du nord.
-Je pense à ce corps qui ne serait plus viable si nous laisserions faire la bêtise humaine et l’obscurantisme qui ne font que classer et rejeter celui qui est différent et qui pourtant est INDISPENSABLE au bon fonctionnement du corps
-Je pense à ce que dit l’apôtre en expliquant que Dieu a donné plus d’honneur aux parties du corps les moins « respectables » il savait ce qu’il disait et que dans l’Eglise les même systèmes de classe et de séparation allaient apparaître mais certains, en devant se battre plus que d’autres arrivent à un degré de profondeur et d’humanité tellement supérieur que nous en sommes juste surpris !
-Je pense à ce que nous avons lu lorsqu’il est question d’une partie du corps qui souffre TOUTES LES PARTIES SOUFFRENT c’est bien pour cela que cela ne va pas dans notre monde n’est ce pas, et nous continuons à dresser des murs autour de nous et à mépriser ceux que nous ne connaissons pas. Mais il dit aussi que si une partie est à l’honneur, toutes les autres sont à l’honneur et c’est ce qui nous arrive aujourd’hui, nous sommes étonnés qu’une petite partie de ce corps puisse être autant mise à l’honneur. Albert a dépassé avec une belle et fausse naïveté, avec une force et une violence inouïe ces barrières tenaces pour arriver à se sentir bien un peu partout et à savoir s’enrichir de tant de personnes, d’amitiés et de milieux si divers malgré son accent dont il avait appris à rire ; il savait se faire comprendre.
Et c’est pour cela que vous êtes là aujourd’hui, c’est pour cela que je trouve sur Facebook des messages incroyables venus de Mada mais aussi de Bretagne de Paris de Mulhouse et d’ailleurs.
Cette description du corps prend fin d’une étrange manière, l’avez-vous remarqué ? Elle s’arrête brusquement alors qu’elle ne semblait pas finie
27Vous, vous êtes le corps du Christ, et chacun de vous est une partie de ce corps.
29Tous ne sont pas apôtres, tous ne sont pas prophètes.
Mais maintenant, je vais vous montrer un chemin meilleur que les autres.
« une voie infiniment supérieure » dira la traduction œcuménique
Ce chemin est décrit dans le chapitre suivant le chap 13 de la première lettre au Corinthien texte que vous avez entendu tout à l’heure et que Tina a choisi pour nous. Excuse-moi Tina mais je ne me suis pas trompé de chapitre ! Seulement on ne peut pas lire l’un sans l’autre, le chap 13 tout seul devient une sorte de beau poème théorique mais sans le cadre nécessaire à son sens. Là il prend une saveur particulièrement !
Il n’y a pas photo, la force de notre ami qui nous laisse aujourd’hui se trouve dans ce tout petit passage entre ces deux chapitres « le chemin par excellence » ou « la voie infiniment supérieure » ce chemin meilleur que les autres s’appelle l’Amour !
Il est incarné de façon spectaculaire par le Christ et a été repris, vécu, il a dynamisé tant de personnes qui se sont mis à sa suite.
Différentes expressions comme « Dieu est amour » ou « l’amour est plus fort que la mort » traversent comme un fil rouge les trois mille ans d’histoire biblique et éclairent les expressions de la Foi qui se sont succédées à travers les siècles.
Les proverbes, le livre de la sagesse, les prophètes en parlent ! Jésus dans les évangiles ne fait que rappeler que le projet de toute sa vie consiste à révéler aux hommes l’amour de Dieu.
L’apôtre nous en parle comme du chemin de vie chrétienne par excellence (1 Cor 13)
Et il nous rappelle que « Rien, jamais, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui nous a été manifesté par Jésus Christ notre Seigneur » Rom 8

En rencontrant le Christ, Albert a bien compris cela : l’AMOUR !
Qui a été semé en lui et par lui restera en vous, en nous pour toujours !

Mais nous sentons bien un décalage entre notre conception habituelle de l’amour, comment un Dieu qui aime peut-il permettre la maladie, la souffrance et la mort ? Comment peut-il laisser un père disparaitre si brutalement ?
Quoi que nous puissions en dire, la mort restera une terrible injustice pour tous ceux qui sont touchée par elle ! Et tôt ou tard elle croisera notre route à chacun d’une manière ou d’une autre. C’est ici qu’il nous faut revenir aux paroles du psalmiste dans le ps 23 si connu et si méconnu en même temps choisi par Tina comme parole pour ce jour.
Oui, bien sur, « L’Eternel est mon berger » il me guide il me conduit il me donne la vie et beaucoup de choses pour en profiter…Mais il ne s’agit pas dans ce merveilleux cantique d’une belle illusion d’une description d’un paradis lointain et utopique ! Le psalmiste nous fait participer à l’expression de sa Foi profonde !
Il croit que son Dieu l’accompagne sur le chemin de la vie comme un compagnon de route !
Ce Dieu-compagnon est également présent lorsque les choses tournent mal lorsque le chemin conduit dans « la vallée de l’ombre de la mort » ! Il dira « je ne crains aucun mal » non pas parce que son Dieu serait une sorte de grand magicien et guérisseur qui va tout arranger par un coup de baguette magique simplement parce qu’il est croyant !
Non, la réponse de Dieu à la détresse du psalmiste consiste à lui dire ; dans ce passage difficile « Je serai avec toi » je serai là, au cœur de ta détresse je sais souffrir, lutter, pleurer et même mourir avec toi !
En faisant cela il veut nous aider à entrer dans ce mystère d’un Dieu non pas triomphant et lointain mais incarné, s’abaissant et si proche de nous que désormais jamais plus nous aurons besoin de nous sentir abandonné !
Albert l’avait si bien compris qu’il ne pouvait pas imaginer un seul instant que quelqu’un soit abandonné à sa détresse, c’est pour cette raison qu’il se donnait à 200% chaque jour il voulait plus ou moins consciemment montrer cet amour au monde ! Il l’a fait avec ses tripes, il l’a fait parfois maladroitement ou de façon inappropriée mais il l’a fait !!!

Pour que le corps fonctionne pour que chacun et chacune trouve sa place il faut absolument cet ingrédient invisible et pourtant essentiel : l’AMOUR !
Il nous a été donné, présenté et expliqué par notre Seigneur pour mettre fin à ces querelles stériles et puériles entre dénominations chrétiennes Eglises, entre humaines, et dans les communautés de vies qui passent leur temps à tourner autour d’elles mêmes au lieu de sortir et de regarder ce qui ne va pas dans ce monde.
Albert a souffert de ces querelles et divisions dans sa propre communauté, il a cherché des chemins d’apaisement et de paix et c’est lui qui a pris les coups !
Albert a été affecté plus par ces choses là que par tout le reste, il en était malade et tout le temps nous en parlions. Encore mardi soir en rentrant d’une réunion de l’AMLK à St Denis ! Pourquoi avons-nous tant de peine à vivre ensemble et à reconnaitre le travail des autres ? Pourquoi parlons-nous si facilement des autres sans vérifier avec des jugements parfois très durs sans parler avec eux et sans donner la moindre chance à l’autre de s’expliquer ?

Je crois que le Christ, ce messager de l’amour de Dieu est là parmi nous aujourd’hui, ici et il prend notre ami dans ses bras pour le porter de l’autre côté vers le « Shalom » la PAIX de Dieu ! Ne me demandez pas ce que c’est, « l’autre côté » je sais seulement qu’un grand amour l’attend là-bas !
L’amour est plus fort que la mort et rien, jamais ne pourra nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.
Voici ce chemin par excellence, ce bon chemin qu’Albert avait choisi et pour quoi il avait lutté ! Ah si seulement nous pourrions recevoir nous aussi cet Esprit de compassion et d’ouverture Alors tout à coup, tout pourra s’éclaircir et le chap 13 s’ouvre à nous :

1 Corinthiens 13

Je peux parler les langues des hommes et des anges.
Mais si je n’aime pas les autres, je suis seulement une cloche qui sonne, une cymbale bruyante…
Mais si je n’aime pas les autres, je ne suis rien…

4L’amour est patient, l’amour rend service.
Il n’est pas jaloux, il ne se vante pas, il ne se gonfle pas d’orgueil. 5L’amour ne cherche pas son intérêt, il ne se met pas en colère, il ne se souvient pas du mal. 6Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité….

11Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant. Maintenant, je suis un homme et je n’agis plus comme un enfant…. 13Maintenant, ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour. Mais la plus grande des trois, c’est l’amour.

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